Farewell butterfly
Il y a de ça un moment, j’ai fait une jolie rencontre.
En fait, j’allais passer un test d’embauche lorsque je l’ai rencontrée.
Une brunette, avec des pommettes hautes, des yeux noisette, une bouche généreuse, une frange, négligemment mise de coté.
Très belle cette demoiselle me suis-je dit, quel dommage qu’elle soit si effacée.
Bon, nous sommes toujours un peu nerveux avant un entretien, alors je lui ai demandé confirmation des horaires de passage, et nous avons bavardé.
En fin d’entretien, nous sommes reparties par le même autobus, toujours en discutant.
Cette fille discrète, était non seulement très belle, mais aussi très intelligente avec de très nombreux centres d’intérêts… nous nous sommes trouvées des points communs pour la lecture, les arts et musées.
Nous nous sommes séparées et nous sommes souhaité bonne chance, pour nos futurs entretiens.
Elle a eu la gentillesse de consulter mon blog et de m’écrire un mot, quelques jours plus tard… elle avait été prise ; et… moi aussi. C‘est curieux comme ça m’a fait plaisir, quand on se connaissait si peu.
Voilà comment nous nous sommes retrouvées « à la rentrée » en stage de formation dans l’entreprise, que je ne nommerai pas et comment nous avons passé presque un an ensemble, à déjeuner, à prendre nos pauses confiseries, à rire, à craquer parfois et à râler (beaucoup, tout le temps, surtout moi).
Ce qu’il est bon de se faire une amie.
Je sais combien l’exercice est difficile.
Et comme il est agréable d’aller prendre un petit dej en ville, de partager notre passion mutuelle pour le thé, de parler de nos hommes ou de notre famille. De s’appeler quand rien ne va ou pour… une bonne nouvelle ?
La bonne nouvelle, c’est que tu as été prise dans ta nouvelle mission.
Que tu vas acquérir d’autres compétences et t’épanouir un peu plus.
Ainsi, on te trouvera plus jamais effacée, mais juste brillante, forte et sure de toi (il va falloir apprendre cette « bible » par cœur, hum ?).
La bonne nouvelle, c’est que cela te donnera ainsi l’occasion de découvrir la femme extraordinaire que tu es (nous, tes amis et proches le savons depuis un moment, mais toi tu ne t’en es pas encore rendue compte).
La mauvaise nouvelle c’est que tu me manqueras affreusement.
Je suis certaine que Prague est magnifique, et j’espère que tu t’y plairas.
Je sais bien que ce n’est pas un adieu, et que nous nous reverrons bientôt, pourtant, je sais que le cours de nos vies change de direction.
Je voulais t’écrire ceci parce que je 
suis fière de toi.
Tu traverses un moment assez pénible, et Nice était devenu trop étroit pour toi.
Il te faut déployer tes ailes, jolie madame, pour être heureuse.
Je sais que tu es sur la bonne voie.
J’espère que tu me donneras de tes nouvelles et qu’il y aura d’autres petits déjeuner dans le vieux Nice, et d’autres escapades en Italie.
Il y a beaucoup de personnes à qui tu manqueras ici.
Nous t’aimons tous très fort, et ne t’oublions pas.
J’ai demandé à st Antoine de veiller sur toi.
Envoile-toi papillon
With all my love,
Ella