On my way back home
Abidjan Jour J
Samedi 22 décembre 2012.
J’ouvre les yeux.
Ça y est c’est aujourd’hui.
Pas besoin de réveil ce matin… je sais très bien qu’il est tôt.
Je pense à un million de choses.
A mes parents, à mon frère que je ne verrai pas cette année pour les fêtes. Une fois de plus.
Je pense à mon nouveau flat… à la terrasse trop sympa peu importe que nous soyons en hiver.
La chambre avait l’air petiote mais je m’en moque, c’est ma nouvelle maison.
J’ai beaucoup déménagé ces dernières années, qui ont toutes été intenses.
J’aspire à un peu de calme et de sécurité.
Et tant pis si je vis une vie calme et monotone. J’ai eu mon lot de changements et de situations diverses.
Et si je suis à un certain point malléable, je ne suis pas non plus une aventurière.
Je ne suis pas prête de déménager « Encore »…
Hum mon petit appart’ à moi toute seule … je fantasme sur ma future déco, les bougies parfumées, les plantes, les photos… les jardinières aux fenêtres dès le printemps….
Le réveil sonne.
Je réveille monsieur.
Lui aussi voyage aujourd’hui. Et jumeau vient nous récupérer à 9.45…
Un thé… une révision des bagages puis une douche… un coup de blush et du rouge…. C’est dingue ce qu’il est facile de se préparer quand on a bonne mine !
Je le redis. Vive les UVA !!!!
Nous sommes tant bien que mal prêts pour l’arrivée de mon ami qui nous amène au kiss & fly du terminal 2 à Nice.
Il est trop mignon de se lever aussi tôt quand je sais qu’il aime tout particulièrement faire la grasse matinée.
Mon enregistrement est terminé. J’ai u peu moins d’une heure pour courir me prendre un bouquin et pour prendre un verre avec mon chéri.
Le temps passe vite, il faut se dire au revoir.
Je l’embrasse, passe les contrôles de bagages. Me retourne. Il est toujours là.
Encore un Noël sans amoureux… séparés. Chacun dans sa famille.
Je ne peux pas toujours tout avoir non plus, n’est-ce pas ?
Je suis en salle d’embarquement et nous sommes à l’heure.
Les formalités se passent bien. Je m’installe à ma place… cool je suis à l’avant, en couloir !
Bonne nouvelle.
Nous décollons et je m’endors sur mon magazine.
Quand j’émerge, le steward nous propose nos collations de midi.
Je n’aime pas les avions.
J’ai pris quelque chose pour rester zen, mais tout ça me stresse tout de même.
La dernière de vol avant l’escale me semble interminable et je ne suis pas au bout de mes peines…
Cette escale au Maroc va durer plus de 4 heures.
Oui vous avez bien lu.
Nous n’avons pas le droit de sortir dans la ville.
Nous sommes bloqués là toute l’après-midi ce qui est insupportable.
Je finis par rencontrer des jeunes trentenaires, en transit tout comme moi. Pour le Gabon ou pour le Sénégal.
Ils sont sympas, nous discutons ce qui fait nettement plus passer le temps.
Les dernières heures passent nettement plus vite.
Surtout que nos heures d’embarquement coïncident.
Nous nous souhaitons de bonnes vacances avant de prendre nos propres directions.
Et devinez quoi ! je me retrouve encore à l’avant !
Et je n’en profiterai pas beaucoup. Je dors très mal, suis mal assise pour ses 4 dernières heures de vol jusqu’en Côte d’Ivoire.
Peu importe.
Nous arrivons.
A l’heure ma foi… et le plus surprenant n’est pas que mes bagages soient là mais que mes parents eux ni soient pas !
Le suspense commence dans ma tête de fatiguée… m’ont-ils oubliée, tranquillement endormis dans leur lit ?
Il est 1h15 heure locale et il n’y a personne.
Un ami à mon père me reconnait. C’est une chance car jusqu’à présent, impossible de me souvenir qui il est.
Il tente de joindre ma maman. En vain.
Mon père. Rien.
Et puis, tout naturellement, ma mère arrive … elle est surprise de me voir là ; à l’heure, et avec tous mes bagages sans exception.
Ouf ! Ai-je envie de dire.
Non OUF ! Car je suis vraiment soulagée.
Elle m’offre en en-cas car je meurs de faim et nous arrivons à la maison vers 2h30… autant dire pas couchée avant 3h !
Mais nous y sommes n’est-ce pas ?
Que demander d’autre.
A tous ceux qui ont pu rejoindre leurs proches, je vous souhaite de merveilleuses fêtes de fin d’année.
E